Le village
J’ai traversé bon nombre de villages depuis le départ, tous aussi bucoliques et pittoresques les uns que les autres. Gageons que ceux que je serai amené à visiter dans la suite de mon voyage seront du même acabit. Parmi ceux qui m’ont déjà accueilli, je veux ici en sortir un du lot, c’est le village de Montcul.
De l’extérieur, Montcul ressemble à tous les autres mais Montcul a une saveur particulière.
Bâti autour de son centre historique, Montcul affiche sa fierté dans tout le territoire et restera dans les annales du savoir vivre.
Les gens qui s’approchent de Montcul sont en général agréablement surpris par le bon air respirable qui s’en dégage. Lorsqu’on s’avance davantage vers le point central de Montcul, on ressent, malgré l’obscurité qui peut advenir dans ce genre de lieu, une espèce de chaleur réconfortante. C’est en pénétrant encore plus dans les contreforts de Montcul qu’on embrasse la générosité légendaire qui en fait la renommée au-delà des frontières.
Quel délice de voir Montcul en vitrine. La quincaillerie avec les illustres poêles de Montcul qui pendent. La boucherie, avec sa spécialité locale - on sait qu’à Cahors, c’est de la dinde - mais Montcul, c’est du poulet. La boulangerie de Montcul et ses grosses miches.
Les façades ne sont pas sans rappeler celles colorées des villages touristiques des Cfinque Terre, en Italie.
Il est plutôt agréable de flâner au cœur de Montcul malgré le fait que, comme bon nombre de bourgades, Montcul est bouché aux heures de pointe.
Je veux redonner à Montcul ses lettres de noblesse car sa réputation a été entachée par un reportage qui se voulait drôle à coups de jeux de mots douteux, qui personnellement ne m’a pas fait rire dans une émission satirique des années 70.
Montcul est extrêmement accueillant, son atmosphère vous happe, vous enveloppe et dès l’instant ou vous mettez un doigt dans Montcul, c’est tout le corps qui s’en retrouve bouleversé.
J’ai passé une excellente nuit dans ce lieu féérique, pas besoin de suppositoire à Montcul. Il y a bien eu un orage à déplorer mais le tonnerre a pété plus haut que Montcul.