La concaténation
Une fois n’est pas coutume, je vais m’employer à apporter un peu de sérieux dans ce texte. Texte qui n’a pas encore trouver son sujet mais cela ne saurait tarder. Car tarder est le symptôme criant de la procrastination et dieu sait que ce mot m’hérisse les poils. Ces poils qui apportent fierté dès leur apparition sur les bourses dont certains déboursent pour les retirer à la cire ou au sparadrap. Ce fichu sparadrap dont on n’arrive pas à se séparer comme une manie de s’arracher les poils du nez. Et le nez, je l’ai eu quand j’ai eu l’idée de cette merveilleuse ode à l’absurde. Absurde est le terme approprié lorsque je me mire mais je fais mienne cette citation de Talleyrand qui dit que quand je m’observe, je m’inquiète et quand je me compare, je me rassure. Et ça rassure grandement de savoir que nous ne sommes pas seuls à avoir des doutes. Le doute est bénéfique car le contraire de la connaissance n’est pas l’ignorance mais la certitude. Des certitudes, je ne suis pas certain d’en avoir et c’est un euphémisme. Car l’euphémisme bien sûr, est un outil très pratique qui permet d’atténuer les messages trop rudes comme quand, l’autre soir à la soirée de l’ambassadeur, j’ai répondu à la duchesse qu’elle avait connu des jours meilleurs à son interrogation quant à sa beauté. Beauté dont le grain qui campait depuis des lustres sur ma fesse gauche a été retiré par un dermatologue, dont j’ai oublié le nom mais que je vous recommande vivement. Vivement que ce texte se termine diront les uns, moi je préfère me consacrer aux autres. Autrement dit, je ne saurais exprimer le plaisir que j’éprouve d’en fournir aux 3 péquins courageux qui sont arriver jusque ici. Issy les Moulineaux est sans aucun doute un lieu de villégiature attirant, il n’en demeure pas moins que je préfère Labat à Issy, village du Lot, étant plus proche du fameux chemin. Chemin faisant dites donc, on a déjà noirci quelques lignes avec quelques miettes, à ce train là, on va bientôt pétrir une miche. Michon, ça me revient, Michon qu’il s’appelle mon dermatologue. Login et password sont cependant nécessaires si vous souhaitez réserver en ligne sur doctissimo. Si modeste mais tellement chaleureux lorsqu’il vous retire le grain de beauté et sans abîmer un seul poil de cul avec ses mains habiles. Habile, je ne le suis pas toujours comme quand je suis taxé d’impertinence envers une aristocrate mais elle l’a mérité la vieille bique. Bicarbonate de soude, c’est çà qu’elle devrait avaler pour lui faire déboucher les chakras. Accras de morue et doigt de Porto avaient pourtant égayer cette soirée mondaine sur le thème du Portugal. Le Portugal qui se démarque par sa densité de maçons chez les hommes et de poils chez une autre catégorie de la population que mon élégance m’empêche de nommer. Non mais tu ne vas pas t’en tirer comme ça me rétorqueraient celles qui se sont reconnues dans cette allégation déplacée et sans fondement. Et le fondement, je vous l’accorde, est le socle de la base qui nous soutient, sans quoi, on se casserait la gueule. La gueule de bois n’est pas que la conséquence d’une ivresse intense mais aussi d’une honte. Honte que j’éprouve quand je repense à ses propos que je tenais plus tôt sur cette catégorie que je respecte du fond de mon cœur. Cœur serré et la queue entre les jambes, je m’incline platement devant vous que j’ai blessé et serait ainsi plus proche pour observer vos pattes velues. Velux avec barreau dans huit mètres carrés, voici à quoi ressemblerait mon quotidien pour une telle récidive. Divan et consultation psychiatrique seront ensuite inéluctables pour recouvrir une santé mentale digne d’évoluer en société. Société qui n’est pas un jeu, comme le Scrabble qui entraîne à dénicher les mots avec pas grand chose, comme ce texte, une fois.
