La grande librairie
Bonsoir et bienvenus en direct sur France 5 pour cette émission exceptionnelle, entièrement dédiée à celui qui a fait exploser les ventes depuis la parution de son livre : trip boucle. Il a choisi la grande librairie pour son unique apparition télé, Mesdames, Messieurs, veuillez accueillir et applaudir Cyril Desmaizieres.
Bonsoir Cyril Desmaizieres et merci pour avoir choisi la grande librairie.
Bonsoir Augustin et merci pour votre invitation.
On ne vous présente plus. Vous êtes la révélation depuis la rentrée littéraire après la parution , je le disais à l’instant, de ce qu’on peut appeler un chef d’œuvre,votre nom circule pour le prix Nobel, bref, vous êtes entré en quelques mois dans le top 10 des personnes les plus influentes à l’échelle mondiale. Est-ce que vous vous attendiez à un tel succès et comment le vivez-vous ?
Écoutez, pour être tout à fait honnête, je ne pensais pas qu’il allait être lu par quelqu’un d’autre que moi car cet ouvrage n’avait pas d’autre but que de poser sur une feuille toutes les réflexions qui m’animent depuis quelques temps. Alors, voir son œuvre tirée à plus de trois millions d’exemplaires , traduites dans 25 langues, flatte un peu l’égo, je ne le cache pas. Puis, on revient très vite à l’essentiel, un chemin, un oiseau, ce qui permet de redescendre et de ne pas se prendre pour celui dont les vices sont antagonistes aux messages de ce livre.
Comment vous est venue cette idée de faire le chemin de Compostelle ? Certains y vont pour marcher, d’autres pour faire un pèlerinage, pourquoi ce chemin plus qu’un autre ?
A l’aube de mes 40 ans, je me suis demandé ce que je pourrais m’offrir et qui me soit totalement dédié et sans contrainte, je me suis alors posé la question : qu’as-tu envie de faire : un voyage? Un lieu à visiter? Un objet? Une sensation? Un marathon à l’étranger. J’ai cherché pendant des jours mais rien d’enivrant n’est sorti. Alors je me suis demandé dans quelle situation je me sens bien et apaisé, la réponse fusa: je suis bien en pleine nature parmi les oiseaux, les vaches, les bois et seul. Alors partant du principe que j’aime marcher et partir randonner plusieurs jours cela a fait tilt et j’ai immédiatement pensé à Saint-Jacques de Compostelle… c’est la marche la plus connue et la plus mythique et dès le lendemain j’ai fait des recherches sur le sujet.
Est-ce qu’on se lève un matin en décidant de se lancer dans cette aventure où est ce un projet qui prend forme petit à petit et qu’est ce qui est déterminant pour passer à l’action ?
Oui c’est comme une révélation, comme quelquechose qui dévient subitement limpide puis ensuite on se renseigne afin de savoir si c’est réaliste et réalisable au niveau timing, logistique, santé etc. Ensuite, il faut s’équiper et s’entraîner. J’ai été au Vieux Campeur et je me suis acheté des chaussures de randonnée et un sac à dos de 70l. Ces deux équipements m’ont été préjudiciables de par leur lourdeur mais on apprend de ses erreurs.
Peut-on parler d’un défi personnel et si oui en quoi est-ce un défi ?
Non, ce n’est pas un défi, et même si l’objectif est ambitieux, je n’ai rien à relever, au contraire tout est aérien, léger, sans pression.
Que faisiez vous pour vous préparer physiquement et psychiquement ?
Ce n’est pas anodin de partir marcher durant 60 jours. Il faut parler des conditions pour partir, d’abord avoir le bon équipement avec des chaussures adaptées et un sac à dos le plus petit possible car avec le temps et les kilomètres, le poids se fait sentir. Ensuite il y a la préparation physique, pour moi c’est avant tout perdre du poids et partir marcher régulièrement et souvent, faire des étirements pour préparer et protéger le dos. Au moment de partir il faut être en pleine forme physique car si le physique va le mental ira. La préparation mentale consiste à se projeter dans un état où je serai seul souvent et anticiper les coups de mous éventuels qu’il faut relativiser et surtout ne prendre aucune décision hâtive. Il faut apprendre à savoir changer de paradigme, l’attente, la patience et le repos sont des actes bénéfiques pour tenir sur la durée.
à 3 mois du départ qu’est ce qui vous semblait le plus dur dans votre préparation ?
Le plus dur, c’est de garder le rythme pour être dans les meilleurs conditions pour partir et notamment de maintenir un cap quant à mon apport énergétique. Et il faut aussi se dire qu’un événement pourrait me ferait renoncer totalement ou en partie à mon départ. Mais je ne fut pas impatient car l’impatience empêche de savourer l’instant présent. Mais lorsque j’y pensais, je sentais la dopamine littéralement couler dans mes veines, mais il fallait que je la réserve pour le jour J.
Vous m’aviez confié vouloir cheminer comme un pèlerin, le plus simplement possible, sans fioriture ni grand confort, pourquoi ? N’est-ce pas possible de faire les deux, cheminer et aussi profiter du confort de bons hôtels?Finalement c’est quoi être pèlerin ?
Être pèlerin c’est être en pèlerinage. Notion de destination et de faire un périple, notion de cheminement. Tous les jours le paysage, les rencontres et hôtes du soir changent. Et ce chemin en particulier est un chemin traditionnel de pèlerinage pour arriver à une destination dans un objectif religieux. A l’époque ceux qui faisaient ce voyage n’avaient pas de moyen et partaient sans rien en vivant de la charité. C’est cet esprit que je veux conserver. Le pèlerinage, c’est tout le contraire de dormir dans des grands hôtels avec piscine etc…. Le but est d’être dans la simplicité, supprimer le superflu, retrouver l’essentiel.
Qu’espèriez vous une fois sur le chemin ?
Trouver du plaisir, avoir une météo favorable, faire des rencontres sympas, me bonifier, m’améliorer et être en bonne santé pendant 60 jours. Rien de plus.
Que craigniez vous, Cyril Desmaizieres, une fois sur le chemin ?
La blessure principalement avant ou pendant, la déshydratation aussi; le mauvais temps; un incident dans ma famille qui m’obligerait à rentrer. Ne pas rencontrer de vaches mais sur ce point là, je fus vite rassuré.
Partir marcher 60 jours d’affilée peut paraître effrayant pour les profanes, que pouvez vous leur dire à ce sujet ?
Il ne faut pas être effrayé à l’idée de marcher 60 jours, ce qui fait peur c’est la méconnaissance, comme le noir ou la mort. Celles et ceux qui s’intéressent à ma démarche et à mon périple peuvent se renseigner en lisant mon livre si cela n’est pas déjà fait ou sur des forums bien sûr. Dès l’instant où l’on sait on n’a plus peur.
Pouvez-vous nous dire comment vous imaginiez le premier et le dernier jour de ce cheminement de près de 2000km et 60 jours ?
Le premier jour, ce serait sans doute un mélange de joie et d’excitation, le dernier jour je ne savais pas vraiment mais j’imaginais avoir beaucoup d’émotions, peut être même verser une larme, ce que je fis, je l’avoue. J’ai aussi penser pouvoir me filmer pour éterniser mes réactions.
Si vous deviez résumer ce projet de parcourir le chemin de Compostelle en un seul mot, quel serait-il ?
Madeleine
Et bien merci Cyril Desmaizieres pour nous avoir permis de passer deux heures hors du temps, loin des tracas du quotidien. Votre livre apporte du bonheur aux gens, on ne vous remerciera jamais assez. Et grâce aux audiences de ce soir, France Télévisions va dégager un bénéfice énorme, ce qui va entraîner une baisse sensible des impôts, et par voie de conséquences une hausse énorme du pouvoir d’achat des français, qui, par vase communiquant, renonceront à se tourner vers les extrêmes et, cerise sur le gâteau, entraînant une faillite de CNews et consorts, sans compter le limogeage immédiat de Cyril Hanouna. Par cascades, dictateurs et populistes s’effondreront, palestiniens et juifs se serreront la main. Pour tout cela, Cyril Desmaizieres, la France, l’Europe, et la planète vous remercient. À vous Cognac Jay.